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sacs à mots et autres sacs à mains
8 janvier 2011

L'article des DNA du 06/01/11

     Jeune étudiante, Salomé Baranoff, de Phalsbourg, crée en 2008 son premier sac à main. Elle a depuis développé différentes collections, pleines de couleurs et d'originalité.

      Réservée et créative, Salomé Baranoff a su insuffler au monde du sac à main une touche très « perso ». Si le nombre de conceptions reste restreint, les balbutiements artistiques de la jeune Lorraine sont empreints d'une rare maturité. Oh que oui, Salomé est une débrouillarde ! 

« Je devais partir pour une soirée, mais je n'avais pas de sac qui allait avec ma robe »

      « Le monde du théâtre a toujours imprégné mon parcours », confie l'artisane. « J'ai passé beaucoup de temps sur les planches, et me suis vite intéressée à la scénographie. » C'est durant le festival de théâtre de Phalsbourg qu'elle rencontre Stéphanie Bohner, scénographe Marseillaise. Elle s'imprègne de l'artiste phocéenne et de cette rencontre jaillit un rêve.   Devenir scénographe. Organiser un espace scénique selon les moyens du bord. « Trouver des combines afin de créer l'illusion parfaite. » Salomé Baranoff prend donc la direction d'Illkirch - Graffenstaden où elle passe, au sortir d'un baccalauréat général, un BTS design d'espace au lycée le Corbusier. S'ensuit l'intégration au sein de l'université de Strasbourg, pour une licence Art du spectacle qu'elle s'apprête à finir. « J'ai joué de malchance. Tous les cours qui m'intéressaient ont été supprimés, ou remplacés », ajoute l'étudiante.   Mais pas question de perdre son temps. Et c'est par un heureux hasard qu'une nouvelle passion est venue s'ajouter au lot. Hasard ou fatalité ? « Je devais partir pour une soirée, mais je n'avais pas de sac qui allait avec ma

robe. » Le drame. Mais Salomé Baranoff n'est pas de celles qui renoncent. Quelques bouts de papier kraft, un patron et de la colle. Le tour est joué. Si l'œuvre est nourrie d'éphémère (ce sac n'ayant tenu que 24 h), une terrible volonté s'installe : faire vivre la matière. 

Une quarantaine de sacs à main sont pour l'instant sortis de son atelier

      « J'ai amélioré la forme et le concept », s'enorgueillit Salomé. « Si les sacs restent en papier, j'opte désormais pour des fermetures métalliques ou à aimant plutôt que des boutons. Je travaille désormais sur des bases en carton, je modèle mon sac, puis je consolide les bords avec du ruban en biais coton, afin de créer des arrondis sans plis ». Le sac en forme devient ensuite l'exutoire d'une âme dédiée au spectacle. Salomé s'inspire d'affiches de théâtre, de festivals... Elle coupe, redécoupe, réassemble, faisant vibrer une esthétique qui lui est proche. Sa vision. Ses moments. « J'apprécie l'idée de voir se transformer une affiche, figée dans le temps, en un objet d'art qui va durer », comme ce set de table du Troc café, où elle avait ses habitudes. « J'aime véhiculer les lieux, les événements. »   Salomé prend son temps, bichonne ses différents projets. Une quarantaine de sacs à main sont pour l'instant sortis de son atelier. Un blog, du bouche-à-oreille, et l'affaire est dans... le sac ! « J'aimerais beaucoup pousser ça plus loin », conclut Salomé. « Ce serait dommage de laisser tomber ». Tout juste sortie d'une concluante exposition d'artisanat à la galerie des Païens de La Petite - Pierre, l'étudiante se réjouit de l'intervention de la télévision

sarroise. Elle espère développer son activité par internet et y invite tout un chacun à venir partager ses désirs de création. Salomé travail aussi sur commande, encore faut-il vouloir vider son sac !

NICOLAS KIEFFER

     Le blog de Salomé : http ://miocene.canalblog.com

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